Le projet inspiré de la « Sécurité sociale de l’alimentation » (SSA), dénommé DALLE, et lancé en juin dans la commune de Grenoble, organise samedi 29 novembre un premier événement public. Les premiers chiffres de l’expérimentation
DALLE signifie : droit à une alimentation locale et équitable. C’est l’intitulé qui a été choisi par la petite assemblée d’habitant(e)s (une trentaine) qui expérimente ce projet de SSA à Grenoble depuis le mois de juillet.
Samedi, le programme ne prévoit pas de discussions en assemblée.
Il devrait y avoir : un repas, un spectacle, des discours et des stands pour rencontrer et discuter avec les différents partenaires du projet.
Le lieu : le Bar Radis, qui est un des organismes impliqués dans le co-pilotage du projet.

Pour l’instant, un très petit nombre de personnes (comparativement aux 150 000 Grenoblois-es et 80 000 familles, dont la moitié de foyers d’une personne seule) est impliqué.
oYez a pu se procurer quelques données chiffrées, pour le premier trimestre de fonctionnement. Malgré le petit nombre de personnes concernées, ces données mettent en évidence des tendances assez nettes.
Sur les 37 cotisants, 26 sont des personnes vivant seules. Il y a 9 foyers de deux personnes et 2 de plus de trois personnes.
Le montant des cotisations versées afin de recevoir une allocation de 100 euros pour un foyer d’une personne (150 euros pour deux personnes, et 200 pour trois et plus) : 95 % des cotisations ont été inférieures à 100 euros, et 40 % inférieures à 10 euros. Elles n’ont permis de couvrir qu’un quart des allocations distribuées.
La subvention de la Ville de Grenoble a permis de financer la plus grande partie.
Pour les trois premiers mois, il y a eu environ 8000 euros d’achats au total et 300 transactions.
Une large majorité des dépenses a été effectuée dans les deux magasins Biocoop (appartenant à un même propriétaire, directement impliqué dans le pilotage du projet) : 59 % pour celui du centre ville et 17 % pour celui du sud de la commune, soit plus des trois quarts des 8000 euros dépensés et abondés par la subvention de la Ville de Grenoble.
Les autres principaux lieux d’achats : 11 % au marché Europole (pour cinq fermes impliquées), 6 % à l’épicerie solidaire Episol et 5 % à la coopérative de produits locaux Au Local.
Dans un système véritablement inspiré de la SSA et de la Sécu de 1945, l’implication de structures à but lucratif comme les épiceries Biocoop ne devrait-elle pas plutôt consister en des cotisations-entreprises versées aux caisses de SSA ?
