en brefprendre soin de sa santé protéger la Terre

Les magasins Casabio ne vont pas fermer

A la fin 2022, l’entreprise Casabio était dans une très mauvaise situation financière. Les trois magasins de la coopérative vont finalement être rachetés par les propriétaires d’autres enseignes de « la bio » de la région grenobloise

A la mi-décembre, la SCOP Casabio a été mise en redressement judiciaire. Il s’agit d’une procédure qui est enclenchée quand une entreprise ne peut plus payer ses dettes. Les différents magasins ont été mis en vente à la même date. Plusieurs offres d’achat ont été faites, dont une par un groupe de trois salariés du magasin de Saint-Egrève.
La décision du Tribunal de commerce a été annoncée le 10 février. L’offre des salariés n’a pas été retenue. Celle de deux entrepreneurs, propriétaires l’un du magasin Manabio de Saint-Martin-d’Uriage, l’autre de trois boutiques de l’enseigne La Vie Claire, a été choisie. Si elle permet de sauvegarder au moins les trois magasins, la moitié du personnel va être licenciée.

Fin 2022, sous l’enseigne Casabio, existaient en fait six lieux : trois magasins rattachés au réseau Biocoop, un atelier de boulangerie, et deux « corners », des lieux de vente de pains, viennoiseries et petite restauration. Le plus récent corner avait ouvert l’automne dernier, situé à quelques mètres du magasin de l’autre pionnier des magasins bio, la boutique L’Eau Vive de la place aux herbes à Grenoble.
Le premier magasin Casabio a en effet ouvert en 1978, rue Nicolas-Chorier à Grenoble. C’était alors le premier magasin, dans la région grenobloise, spécialisé dans la vente de produits issus de l’agriculture biologique. Le label officiel AB n’existait pas encore (il date de 1985). Une association de consommateurs, La clé des champs, fut à l’initiative de cette ouverture.
Le deuxième magasin bio ouvert à Grenoble, L’Eau Vive, a été créé en 1979 par Mireille Madéore. Comme Casabio, il a permis aux consommateurs un accès facilité à tout un ensemble de produits qui respectaient un cahier des charges strict pour les modes de production et de transformation. Des associations certifiaient le respect de ce cahier des charges qui interdisait toute utilisation de produits chimiques industriels afin de mieux respecter et protéger la nature, le climat, la diversité des espèces et, par là, la santé humaine et le bien-être animal.